Des outils pour la joie d'apprendre et d'enseigner
Concilier vie perso et vie pro :
La vie d’enseignant heureux ou l'art de s'octroyer du temps pour soi au bon moment !
Vous trouverez sur cette page des réflexions et pistes pour concilier vie perso et vie pro : autrement dit quelles priorités avoir à l'esprit ? puisqu’un enseignant heureux, aura beaucoup plus de chance de rendre ses élèves sereins et motivés pour apprendre.
Ces réflexions et ces idées de conciliation s’inscrivent dans un regard global sur l’enseignant : un être humain avec des besoins particuliers. La complexité de notre travail fait que la surcharge émotionnelle et cognitive peut nous guetter. Ce qui est fatigant, voire épuisant, c’est de se sentir seul(e) ou de se scinder en 2, comme si nous étions 2 personnes, ne pouvant se rencontrer ! La question à se poser est donc : de quoi ai-je besoin pour me ressourcer ?
La difficulté du métier devant les défis fascinants du futur
Dès la première minute de sa conférence "Les neurosciences et le développement de l’enfant" Catherine Gueguen, pédiatre, auteure du livre : Pour une enfance heureuse, met en perspective notre place d’enseignant avec la question : « Que va devenir notre société dans le futur ? »
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Dans la classe, notre pédagogie résonne notamment avec les questions : Comment, devant la complexité du réel et les incertitudes du monde à venir, œuvrer pour une appropriation des savoirs scolaires ancrée dans la formation intellectuelle, émotionnelle et citoyenne des élèves ? Comment promouvoir une éducation à la paix ?
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Les défis sont d'ampleur et notre action restera imparfaite pourtant...
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La difficulté du métier et l'épuisement professionnel
Parfait, attention voilà une première croyance et un premier piège : pas de perfection possible dans ce milieu professionnel comme ailleurs. Et, si en plus la perfection rime avec la maitrise à la force du poignet de ce qui se passe en classe, nous voilà tombés dans un deuxième piège…
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En effet, une de nos croyances d’enseignant peut être de penser que si nous avons tout bien préparé, avec toute notre tête et tout notre cœur, comme si nous maîtrisions parfaitement la situation, alors c’est bon, la séance se passera bien.
La réalité et l'expérience nous montrent que parfois/souvent cela ne suffit pas. Alors, nous avons le choix de céder au découragement, à l’aigreur devant la charge de notre travail de préparation, à la colère contre les élèves qui ne comprennent décidément rien à rien, aux parents d’élèves qui…, aux collègues qui sont …. Bref, il arrive et peut-être plus fréquemment que ce que nous souhaitons ou avons imaginé que nous soyons en souffrance au travail.
Lors du DU Promobe, en écoutant le cours de Christelle Gavory, psychologue clinicienne spécialisée en Neuropsychologie, formatrice et conférencière, il est bon d’entendre et peut-être même de réaliser que notre métier :
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très sollicitant émotionnellement,
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en prise avec la diversité et la complexité humaine,
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en manque de reconnaissance dans nos difficultés d’impuissance, de frustration, …
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avec une formation centrée sur la transmission du savoir et peu, voire pas, sur la dimension relationnelle et affective aussi bien avec les enfants qu’avec leurs parents
peut nous mener à un important épuisement professionnel.
Des gestes professionnels pour éviter l'épuisement
Pour que les élèves soient en apprentissage et qu’une séance fonctionne bien, la préparation doit évidemment être de qualité avec par exemple :
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des outils de différenciation pour soutenir le besoin de compétence,
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la possibilité de choix pour nourrir le besoin d'autonomie
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et l'organisation des interactions entre les élèves pour soutenir le besoin de proximité sociale.
Cette préparation rigoureuse des activités nous déchargera, voire nous rassurera, mais notre travail ne s’arrête pas là. Il ne s’agit donc pas seulement d’aimer notre matière, notre belle préparation qui sur le papier fonctionne très bien, il s’agit de prendre soin les uns des autres et d'en faire une priorité pour que tous enseignant, élève et parents ayons un beau lien avec l’apprentissage et l’école.
Vie privée et vie professionnelle, 2 mondes hermétiques l'un à l'autre... Est-ce si sûr ?
Ne sommes-nous jamais rentrés à la maison, en colère parce qu’un collègue tente d’en faire le moins possible ? ou encore parce que nous nous sommes emportés devant nos élèves sans avoir mis des mots pour retisser la relation avec eux ?
Et, oui, nous sommes dans un métier de relations ! Relations donc, au moins à 4 niveaux : avec chaque enfant, avec le groupe-classe, avec la famille de notre élève et avec nous-mêmes. Et, tous, nous sommes en relation avec le savoir. C’est-à-dire que nous avons chacun une histoire avec l’apprentissage plus ou moins heureuse. Ce souvenir, conscient ou non, s’il est mal digéré, va plus ou moins bien colorer les relations entre chaque personne de l’équipe éducative et avec l’acte d’apprendre.
Quid du besoin des enseignants?
Lors de notre enseignement, le soutien de la proximité sociale est également en œuvre dans la relation que nous entretenons en premier lieu avec nous-mêmes. En effet, nous ne pouvons soutenir la proximité sociale de nos élèves sans nous occuper de NOTRE besoin de proximité sociale. Il en va de notre cohérence, de notre authenticité du fait de notre rôle d’exemplarité envers nos élèves.
Or, parfois, pendant les cours, il nous arrive d’oublier ou de ne pas nous permettre de ressentir notre émotion : nous la bloquons de façon inconsciente et ne la laissons pas sortir… Nous oublions ou nous pensons ne pas avoir le temps, ce qui est mal connaître notre fonctionnement émotionnel. En effet, ne pas s’occuper de notre émotion c’est lui laisser la possibilité de ressortir de manière inappropriée lors d’une autre situation. Il y aura donc, des conséquences dans la vie de la classe pour chaque personne et parfois dans la vie de famille de l’enseignant.
Des outils : à venir
Les outils ci-dessous présentés sont à personnaliser en fonction de nos …besoins, envies, contextes, car encore une fois LA solution n’existe pas. Et donc, encore une fois : que vive notre créativité !