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émotion et besoin à l'école
Salle de classe élémentaire
  • En psychologie positive, accueillir les émotions a une grande importance. Et, au cours d'une journée de classe, les émotions sont nombreuses et prennent donc beaucoup de place dans la vie quotidienne à l'école pour petits et grands. Or, elles ne sont ni bonnes, ni mauvaises. Elles sont plus ou moins agréables/désagréables. Elles nous mettent en mouvement et sont des messagères de ce que nous vivons. Elles parlent de la satisfaction ou non de nos besoins.

  • Accueillir toutes les émotions va changer le rapport aux émotions. Dans notre société, on n’accepte peu les émotions moins faciles, à tort appelées négatives (telles que la colère, la tristesse ou la peur). On cherche même parfois à supprimer la colère, la tristesse ou la peur et leurs nuances pour ne garder que les émotions dites "positives"(c'est vrai que la joie et ses différentes couleurs sont plus faciles à gérer!). Et, plus on cherche à les éviter,plus elles vont revenir, car il y a un besoin qui n’est pas satisfait et qui a besoin de l’être.

  • Apprendre à gérer les émotions, acquérir une intelligence émotionnelle, c'est mettre en place des situations d’apprentissage dans lesquelles l’émotion de chaque personne de la classe, enfant ou adulte, est tolérable (Vous trouverez des outils sur la page : Laisser la place aux émotions). L'émotion doit s'exprimer, se ressentir, se parler, se dire. L'enseignant doit donc la laisser s'exprimer et accompagner le ressenti par des paroles bienveillantes. Des outils sont là pour nous accompagner dans nos pratiques. Vous en trouverez quelques uns sur la page : Outils avec les enfants. A vous de les faire évoluer selon vos besoins et votre personnalité.

  • Comprendre le fonctionnement émotionnel permet de nourrir le besoin en souffrance, d'orienter un changement et ainsi favorise un retour profond au calme intérieur, le développement des capacités de concentration, un meilleur apprentissage, une augmentation de la confiance en soi et donc un climat de classe apaisé dans les relations aux autres, avec le savoir et au monde.

  • Donner de la place aux émotions, c'est accueillir l’émotion, la ressentir et nourrir le besoin qui va avec. Traverser l'émotion aide à se rendre compte qu’elle est impermanente. Utiliser le coussin de la colère en classe est bref dans le temps. L'enfant se rend compte qu'une fois la colère sortie, il peut passer à autre chose, dans notre cas, en classe : apprendre (cf les études de Frijda, 2003).

  • Accueillir, prendre le temps de ressentir, vivre et nommer la traversée émotionnelle a une grande importance, d’autant que la notion du temps des enfants est en construction.

  • Prendre du temps pour travailler sur les émotions et les besoins permet finalement à chacun, d'être en meilleure santé, de mieux se connaître, d'oser s'exprimer et de prendre soin des besoins qui se cachent derrière leurs émotions. Notre travail aide à la construction de l'intelligence émotionnelle personnelle et collective. Cela nous donne un vocabulaire commun pour comprendre ce qui se passe dans la vie de la classe. Le travail autour de la gestion des émotions et des besoins ouvre une porte de grande importance et est un outil de psychologie positive au service de notre intelligence et de la qualité des relations entre les personnes, avec le savoir et même avec le monde.

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